COUNANI, ou l’histoire du territoire contesté Franco-brésilien…

S’il est un lieu qui ne figure pas sur le catalogue des agences de voyage, c’est bien celui là. Perdu entre le 2éme et le 4éme degré de latitude nord, c’est-à-dire entre le fleuve Oyapock et l’Amazone, cette étendue sauvage est couverte de forêts humides où les moustiques règnent en maitres.
Pourtant, durant deux cent ans, elle fera l’objet d’une farouche contestation de propriété, d’abord avec le Portugal, ensuite avec le Brésil, par suite d’une imprécision historique et géographique à la fois : Où se situe exactement la rivière Vincent Pinson, censée être la frontière entre les deux pays ?…
Et pendant que les ministères des affaires étrangères concernés débattaient, comparaient des cartes anciennes, sur le terrain la vie s’organisait. On y élevait du bétail, on y cherchait de l’or, on construisait des villages et même une république indépendante à partir de Counani, village attitré de l’explorateur Henri Coudreau et tout cela en totale liberté, ce qui ne pouvait laisser indifférents les gouvernements concernés !

Le territoire contesté franco-brésilien ne pouvait rester libre, ou vacant de pouvoir!  Un arbitrage du conseil fédéral suisse, habitué du fait et censé être neutre, tranchera cette histoire de frontière en 1900. Après le Mississipi, le Canada, la France perdait là une nouvelle partie de son empire, dans l’indifférence générale…

 

 

 

 

Franck Sénateur, président d’une association d’histoire pénitentiaire est curieux de tout ce qui concerne l’homme. C’est en étudiant la route d’évasion des bagnards par le Brésil qu’il s’intéresse à ces fragments d’empire amazoniens. De pirogues en taxis de brousse, il part alors à la recherche des fantômes d’Anna Charron, du capitaine Lunier et de Jules Gros, au cœur de ce fameux « territoire contesté franco-brésilien »…

L’auteur dans une mine d’or au cœur du contesté

Livre / Nos vies aigres-douces

« Nous si jeunes et pourtant déjà si vieux »
La suite….

Présentation du projet
En écoutant des propos de jeunes, issus de « quartiers », décrocheurs et souvent victimes de discriminations, un enseignant, par ailleurs président d’une association, a eu l’idée de les amener a exprimer par l’écrit ces récits de vie et d’en faire un livre. Ce témoignage unique illustrant leurs sentiments et rapports à l’autorité à travers quatre thématiques (la famille, l’école, la police, la justice) a fait l’objet d’un ouvrage publié en 2015 « Nous si jeunes et pourtant déjà si vieux ».
En 2015 les auteurs étaient, de par la spécificité de l’école dans laquelle ils se trouvaient, des garçons, il manquait la vision féminine à ces thématiques…
Les actrices de 2016
Venues de l’E2C 93 principalement, mais aussi d’un DIMA (dispositif d’initiation aux métiers en alternance), ces jeunes filles, au-delà de l’aspect paritaire, nous éclaireront sur leur condition et leur vision spécifique de la société. Témoignages d’autant plus intéressants qu’ils sont rares, les filles n’ayant pas la possibilité de s’exprimer dans de nombreux milieux.

Livre / Nous si jeunes et pourtant déjà si vieux

Présentation du projet
En écoutant des propos de jeunes, issus de « quartiers », décrocheurs et souvent victimes de discriminations, l’association Fatalitas a eu l’idée de les amener a exprimer par l’écrit ces récits de vie et d’en faire un livre. Ce témoignage unique illustrant leurs sentiments et rapports à l’autorité à travers quatre thématiques (la famille, l’école, la police, la justice) a fait l’objet d’un ouvrage publié en 2015 « Nous si jeunes et pourtant déjà si vieux ».

Légende de l’image
Légende de l’image

Livre / PAUL ROUSSENQ : 25 ans de Bagne

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Réédition du livre 25 ans de bagne, mai 2016

Enfin ! Les amateurs seront comblés par la possibilité de découvrir enfin le VRAI texte écrit par Paul Roussenq et publié en 1934 par les éditions du PCF sous le titre 25 ans de bagne ! Finie la version fantaisiste et édulcorée connue sous le titre de « l’enfer du bagne » et publiée en 1957 à Vichy, aux antipodes de la pensée de Paul Roussenq. Qu’on en juge dans cet exemple : Ed de 1934 : Nous n’étions pas retranchés du monde, ainsi que le prétendait Albert Londres, lequel m’aurait aussi renseigné si j’avais ou non des voisins de cachot-comme si je ne le savais pas mieux que lui. je profite de l’évocation de sa personnalité, qui a sombré assez mystérieusement, pour marquer à cette place que l’article qu’il m’a consacré est plein de non-sens et d’insanités… Chez Pucheu par : Lorsqu’Albert Londres vint visiter le bagne, le grand public était dans la plus grande ignorance de ce qui se passait là-bas. on en était réduit aux conjonctures. Mais le fameux reportage du grand journaliste prématurément disparu, qu’éclata comme un coup de tonnerre, éclaira l’opinion d’une façon définitive… sans commentaire !

Paul Roussenq est un symbole absolu de liberté, de vie et paradoxalement, il est celui qui pour détient le record absolu de jours d’enfermement : 4192 jours de cachot, en 20 ans de bagne. Pauvre Roussenq. Incroyable Roussenq. Terrible victime d’une double injustice. D’abord celle d’avoir été envoyé au bagne par un enchainement infernal, parti d’une simple « infraction à la législation ferroviaire » ! Et puis ensuite, alors qu’il exprimait avec force tout son refus du système, de l’aliénation que des hommes faisaient subir à d’autres hommes, d’avoir été aussi mal compris.
C’est Albert Londres le premier qui le repère lors de son voyage en 1923. Il visite les cachots de Saint-Joseph, l’île de la réclusion et découvre le cas de ce condamné extraordinaire, qui a devant lui près de dix ans de punition cumulées à effectuer…Etonnamment, il en tire une conclusion hâtive et très subjective qui fera assimiler Roussenq à un fou furieux pour le reste de sa vie. Dès lors, pas un ouvrage sur le bagne où il ne soit question de cet « incorrigible » présenté comme un perpétuel révolté.  Le bagnard va cependant tenter d’expliquer sa véritable démarche à son retour en France, une fois libéré. En 1934, il publie aux éditions du parti communiste 25 ans de bagne dans laquelle il fustige l’administration pénitentiaire, mais aussi Albert Londres et tous ceux qui ont jugé trop vite et sans chercher à le comprendre. Très politisé et doté d’un esprit particulièrement vif, il a eu tôt fait de se rendre compte des faiblesses du système et c’est pour mieux le contourner, qu’il l’a poussé jusqu’aux limites de l’absurde.

Lien vers l’éditeur La manufacture de livres : http://www.lamanufacturedelivres.com/le_site/Vingt-cinq_de_bagne.html